Ahah! bébés cessez d'aider

Publié le par Dirty Epic

    Très chers lecteurs, si je vous appelle ainsi c'est que je paie certains d'entre-vous pour me lire. Question d'amour propre. Je suis un éternel donneur de leçons et je sais que ma générosité me perdra ; un garçon d'honneur de leçon devrait se faire payer. Comme un prof, ou un coach de vie qui saigne à blanc de riches bourgeoises qui pensent que leur vie parfaite ira mieux si leur fille arrête de se piercer le nombril et les oreilles et le nez (je vous épargne le jeu de mot de grand-mère mettant en scène un célèbre volatile de contine qui finit toujours par se faire plumer par ses potes les soirs de poker).
    Reprenons : chers Hannibaux, je viens de découvrir le miracle de la vie. Bon, je sais, le papa met la petite graine dans le ventre de la maman, j'ai déjà vu un porno, comme n'importe quel adolescent. Mais ce que le porno ne montre pas, ce sont les conséquences de l'acte procréateur. En fait c'est normal ; avec les trucs qu'ils font, si par hasard une pornstar attrape un enfant (à défaut d'autre chose) ça remettrait en cause toutes nos connaissances sur le système reproductif de l'homme.
    Un adage populaire souvent retranscrit sur les tables des lycées explique avec justesse : "La vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible". On ne saura sans doute jamais qui était ce grand pessimiste, peut-être était-ce moi, un soir de trop d'alcool... (si quelqu'un le sait, n'hésitez pas à envoyer vos réponses au standard, les 5 premièrEs gagnent une nuit avec moi, scrabble et dvd fournis). Vague. Mon Dieu comme je dis vague !
   
    Ce week-end ma cousine mettait au monde son premier enfant, ma grand-mère passait arrière, et malgré ma taille, je devenais grand cousin. Je me souviens des premiers bébés que j'ai vu quand j'avais 10 ans, ceux devant lesquels tous les adultes s'extasient alors que tout ce que je voulais c'était regarder Mac Guyver. Mais samedi j'étais sans voix, stupéfait devant 49cm de chair rose et 2.8kg d'être humain en devenir. Je ne me suis jamais senti aussi petit, même le jour ou j'ai rencontré Larry Bird (le plus grand basketteur américain non noir). Du bas de mes 24 ans, je contemplais cette fille de 24h, me demandant si j'étais capable de faire pareil ; en mieux, car je suis exigeant. Tout le potentiel humain est déjà présent dans ce corps jouflu : la gentillesse, l'intelligence, l'humour, la gaité, la mesquinerie, la stupidité, l'intolérance. Tout ce qui fait de nous des hommes (et aussi des femmes). Ma génitrice répétait sans cesse qu'elle était là il y 25 ans, et j'y étais aussi, sans le savoir, dans le confort intra-utérin que chaque homme cherche à retrouver inconsciemment en faisant l'amour (surtout ne JAMAIS y penser au moment de l'acte).
    Je n'arrivais pas à me décider entre "j'étais comme ça avant" et "est-ce que j'arriverai à faire ça". Et finalement j'en suis arrivé à la conclusion suivante, en jouant à l'égocentrique, à l'égoïste, et à lego : mon seul intérêt c'est d'être unique et je ne vois pas l'utilité me reproduire. Et pour me reproduire je serais obligé de corrompre mon partrimoine génétique avec des chromozonards pas forcément fréquentables...
    Mais je ne désespère pas de trouver un jour une femme qui donne des chromes aux hommes comme moi, qui brillent.

Publié dans La brique à Braque

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